Qu’elle belle course, le rêve est devenu réalité. Les jours passent et peu à peu je prends conscience de ce qui a été réalisé.

Le défi est surmonté, la récompense est là ! Je rêve tout éveillé et ne réalise pas encore y être allé et avoir réussi une des courses les plus dure au monde.

Parti de rien il y a quelques années, cet ultra marathon est pour moi du bonheur à l’état pure, ma tête est remplie d’images en couleur que le désert a imprégné. Les heures de « souffrance » ne sont rien à comparer aux instants de joie devant cette nature à mes yeux si grandiose. La réalité est au-dessus de toute mon imagination et le spectacle fascinant de ces lieux restera gravé pour toujours.

Comment faire partager ces sept jours et les nuits ou seul le ronflement de quelques-uns uns venait troubler un silence étourdissant.

La tête dans les étoiles je n’avais plus peur de la nuit. Ne trouvant pas le sommeil je remerciais Dieu d’avoir guidé mes pas tout au long de la journée.

Je revoyais le franchissement des dunes ou le sable se dérobe sous les pieds, les traversées interminables de lacs asséchés, le cheminement pénible sur des sols ou les pierres semblaient avoir été semées, l’ascension de djebels ou la beauté en faisait presque oublier la dureté de l’escalade.

Ca et là des troupeaux de chèvres et des dromadaires venus de nul part, tout comme ces enfants qui nous encourageaient sur le bord du chemin ! D’où sortent-ils ? Pas une maison à l’horizon, et soudain un autochtone qui passe sur sa « mob » pour aller je ne sais où ?

Ces 250 kilomètres parcourus avec une température avoisinant les 50°, un sac à dos de 13 kilos ne peuvent faire oublier le but que l’on s’est fixé : Franchir la ligne d’arrivée coûte que coûte ne pas renoncer. Il faut s’accrocher et atteindre ce point de contrôle qu’on aperçoit au loin et qui ne se rapproche pas vite. Une bouteille d’eau, on reprend son souffle et on repart pour le suivant puis c’est la fin de l’étape, on arrive au bivouac.

On reprend ses esprits sous une tente de touareg. Là il faut panser ses blessures et préparer son repas. Les plus vaillants feront un feu pour y chauffer l’eau et le repas pris, la fatigue aidant beaucoup s’endormiront rapidement car le lever se fera au petit matin vers 6 heures.

La force de vaincre est dans la tête plus que dans les jambes. C’est une course contre soit même et quelque part un « chemin de Compostelle ».

Ce défi est l’aboutissement d’un rêve. C’est montrer que valides et handicapés sont confrontés aux mêmes épreuves mais ne poursuivent pas le même but.

Le handicap a été vaincu et les forces qui m’animent sont les plus fortes.

Plus fortes que la maladie comme en ont apporté la preuve tous ceux qui participaient pour une cause humanitaire, pour une maladie rare, pour que la vie continue..

Michel

Merci à Hubert mon guide à mes sponsors sans qui je n’aurais pu réaliser mon rêve.

Merci à tous ceux qui m’ont encouragé.

MARATHON DES SABLES

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